Le ciel piqueté de fines lueurs orangées commençait à s’assombrir. L’horizon mêlait le violet, au bleu sombre et au noir. Une brise fraiche souffla, jouant avec quelques mèches brunes de Lùbelle. La jeune fille referma la fenêtre d’un coup, s’arrachant au spectacle magnifique qu’elle regardait depuis qu’elle était enfant. Elle contemplait sans jamais sans lasser. Elle s’était toujours plus proche de sa mère de cette manière. Elle ne savait pas encore qu’elle était morte. Son père lui disait « Elle est partie rejoindre les étoiles parce qu‘elle en est une. » . C’est ainsi qu’elle instaura ce rituel, chaque soir, elle passait de longues heures à admirer les étoiles scintillantes comme des milliers de petits diamants. Elle est esquissa un léger sourire en regardant son réveil. Les gros chiffres rouges affichaient 11:55 pm. D’un geste vif, elle balança sur le sol, la couverture dans laquelle elle était chaudement emmitouflée. D’un pas maladroit, à cause de ses jambes alourdies d’être restée aussi longtemps dans la même position, elle se dirigea vers sa salle de bain. La douche qu’elle prit fût aussi rapide que relaxante. Elle n’avait envie non plus de s’y éterniser. Elle ressortit de la salle de bain simplement enroulée dans un serviette blanche. Elle se dirigea sans grande conviction vers son dressing. Elle enfila un pull en coton blanc. Un slim violet, elle enfila à la hâte des bottines à talons grise après avoir enroulé son écharpe blanche autour de son cou et emprisonné ses cheveux dans un bonnet en laine. Elle traversa le couloir qui menait à la porte d’entrée, en fixant un à un les cadres qui y étaient accrochés. Elle regardait la femme qui était au centre de toutes les photos, cette femme si fière de tenir son bébé dans les bras. Cette femme ? Son portrait craché. Sa mère. Celle à qui elle aurait dû volé ses talons, ses robes, ses colliers, ses rouges à lèvre. Mais au lieu de cela. Rien. Elle avait eu le droit à une grand-mère de plus en plus envahissante au fur et à mesure qu’elle grandissait et qui lui parlait toujours de cette belle, élégante et courageuse femme qu’était sa mère. Cette mère qu’elle n’a jamais pleurer mais qui lui à toujours manquer. Il y a une place vide dans son cœur, que personne ne pourra jamais combler. Ses yeux devinrent humides en se rappelant tous ce qu’elle aurait pu vivre, ce qu’elle aurait dû vivre. Elle ne devait plus y penser. Chacun avait son fardeau à porter, elle avait le sien mais malgré tout, elle n’avait pas l’envie, ni la force de les décrocher. Elle ferma délicatement la porte de son appartement, sans bruit pour ne pas risquer de réveiller les voisins qui étaient surement entrain de dormir. Une fois dans la nuit glaciale, elle ne pût s’empêcher de grelotter, une frisson de froid lui avait traversé le dos et ce malgré les épaisses couches de vêtements qu’elle avait sur elle. Elle s’installa rapidement dans sa voiture, le revêtement du siège conducteur était gelé. Elle n’aimait pas le froid, même si elle en avait l’habitude. Rapidement, elle se mit à sillonné les routes goudronnées qui menaient hors de la ville. Elle était prudente mais elle connaissait le chemin par cœur. L’observatoire. Elle y allait souvent quand elle était nostalgique où quand elle pensait à sa mère, c’est l’endroit où elle se sentait le plus proche de sa mère outre le cimetière mais elle n’était pas vraiment fan des rangées de pierres tombales. Les portes automatiques de l’observatoire s’ouvrir en détectant sa présence. Cette nuit était une belle nuit, sans nuages, la nuit parfaite …
Elle monta rapidement au premier étage, s’arrêta en face de la baie vitrée, entre deux lunettes.