DEPUIS COMBIEN DE TEMPS ES-TU ICI ? : Anchorage, c'est ma ville, celle dans laquelle j'ai vu le jour et où je terminerais certainement ma vie. Je connaît beaucoup de monde ici et je dois dire que je ne me vois pas vivre autre part, où est-ce que je pourrais me sentir aussi bien ? Toutefois, j'ai quand même quitter la ville pour mes études, mais je revenais dès mes vacances ou dès que j'avais un week-end prolongé. ET ANCHORAGE TE PLAIT ? : [Bien sûr que cette ville, me plaît, sinon je ne serais certainement plus ici depuis longtemps. En fait, c'est mon point d'ancrage. J'y est été scolarisée de la maternelle au lycée et grâce à cela je sais sur qui je peux compter ou non, ce qui est plutôt rare pour les enfants ayant changer souvent de ville. MAIS DIS MOI... CROIS-TU EN L'AMOUR ? : Ah, c'est une très bonne question... J'y crois, comme pratiquement tout le monde je pense, mais je ne m'attendais certainement pas à le connaître de cette manière. Au bout du compte, je pense que j'aurais préféré rester célibataire et ne pas croiser son chemin. ET QUE PENSES-TU DES AMOUREUX QUE TU CROISES AU PARC ? : Je suis envieuse, tout simplement. Parce que j'ai beau être amoureuse, je n'ai personne dans ma vie, tout du moins pas officiellement, même si officieusement, il n'y a plus rien entre nous. Alors j'aime voir le bonheur qui émane de ces couples, je vis cela un peu à travers eux. ALLEZ, RACONTE MOI TON PREMIER AMOUR... : Tout simple, c'était avec le fils des voisins, un garçon qui avait un an de plus que moi et qui était plutôt mignon. Ça a commencer par une amourette entre nous, quelque chose qui ressemblait plus à un petit flirt mais qui a énormément évolué avec le temps. Deux ans, c'est le temps que nous somme rester ensemble avant de rompre d'un commun accord, c'était mon premier amour, mais pas le grand.

Une boule de neige m'atteint en plein visage et je me retourne pour lancer un regard noir à ma soeur qui est en train de rire un peu plus loin. Elle va le payer, je me penche alors rapidement et attrape un peu de la poudre blanche pour former un projectile que je lance dans sa direction alors qu'elle essaye de courir pour y échapper. Je la touche dans le dos, son rire résonnant dans l'air. C'est l'une des choses que j'adore à Anchorage, le fait que la neige soit présente tout les ans et que je puisse en profiter un maximum avec Proserpine. Nous avons qu'un peu plus d'un an de différence, ce qui fait que nous avons toujours été très proche et que je ferais n'importe quoi pour elle. C'est en riant que nous nous laissons tomber dans la poudreuse pour regarder le ciel qui est toujours aussi blanc et donc synonyme d'une prochaine chute. « Il va encore neiger. » Je tournais doucement mon visage vers celui de ma cadette qui avait son regard planter vers l'infini avec un air complètement détendu. « Qui sais, il y aura peut-être trop de neige pour que le bus passe lundi... Ce serait génial. » J'avais beau adorer l'école, je n'étais jamais contre une journée de plus de repos et surtout quand nous pouvions ne profiter pour faire des folies avec nos amis. Puis le soir notre mère nous faisait du chocolat chaud avec des marshmallows et nous discutions devant le feu de tout et n'importe quoi. Surtout des garçons. Je n'avais beau avoir que quatorze ans et elle tout juste treize, c'était un sujet vraiment important pour nous. Encore plus depuis que j'avais eu mon premier petit copain il y avait de cela quelques mois. « J'ai appris que Tyler s'intéressait à toi, c'est Billie qui me l'a dit. » J'observais sa réaction et je savais à laquelle je m'attendais. « Je sortirais jamais avec lui, vous êtes sortie ensemble pendant trois semaines. » Sortir était un bien grand mot, mais c'est vrai que j'avais été attaché à ce garçon un peu plus que les autres. Cela avait couler de source que nous sortions ensemble, mais bon nous étions jeunes et cela n'avait pas durée très longtemps sans que nous en souffrions. Quand mon amie m'avait annoncer qu'il avait des vues sur ma soeur, je n'avais rien dit et juste fait un peu plus attention à ses réactions pour voir si cela était vrai. Elle ne m'avait pas menti, mais je ne ressentais aucune jalousie ou quoi que ce soit d'autre. C'était juste un ami maintenant. « Cela ne me dérangerait pas, tu sais, ce n'est plus qu'un bon copain maintenant. » J'attrapais la main de ma soeur et entrelaçais mes doigts avec les siens. « Tu sais quoi Andie, même s'il me plaisait je ne ferais jamais cela tout simplement parce que tu est ma soeur. » Mon coeur battit plus fort à cette phrase et au fond de moi je savais qu'elle ne me ferais jamais souffrir tout comme moi je ferais tout pour qu'elle n'ai jamais à avoir mal. Je ferais tout pour la protéger, même la pire des conneries. « Pareil pour moi, faisons-nous la promesse de ne jamais toucher aux ex de l'autre, d'accord ? » Nous scellions ce pacte en faisant notre geste en plantant notre regard dans celui de l'autre, la sincérité éclairant nos yeux.


J'étais en retard comme toujours et cela simplement à cause d'un idiot qui ne savait pas conduire, il fallait bien que j'avoue que la patience n'était pas l'une de mes qualités. C'est donc brusquement que je garais ma voiture dans l'allée de la maison de mes parents avant d'en descendre le plus rapidement possible. Ma mère détestais quand nous étions en retard. Puis aujourd'hui ma soeur nous présentais son petit-ami, un garçon dont elle m'avait souvent parler. Il semblait parfait et j'étais vraiment heureuse pour elle. En entrant dans le vestibule, j'entendis tout de suite les pas de ma mère prendre ma direction et son visage inquiet apparaître devant moi. « Andromach, j'ai eu vraiment peur qu'il te soit arriver quelque chose, tu aurais pu prévenir de ton retard. » Je m'approchais d'elle et déposais un baiser sur sa joue avant d'enlever mon manteau et mes chaussures pour en passer d'autre, j'avais pris l'habitude maintenant de le faire, surtout les jours de neige. « Excuse-moi maman, il y a eu un accident sur la route et cela a engendrer un embouteillage. Le temps que les forces de police et les secours arrivent, il y avait déjà près d'un quart d'heure que je patientais. Puis ne t'inquiétes pas, je suis sur que Proserpine ne m'en voudra pas. » Ma mère caressa ma joue avant de reprendre le chemin de la salle à manger, je la suivais docilement et me retrouvais rapidement devant les trois autres personnes présente. Il y avait mon père qui comme toujours avait un sourire sur les lèvres et semblait en pleine discussion avec son nouveau gendre. Ma soeur de son côté me jeta un regard faussement colérique avant de se lever pour me prendre dans ses bras. « La prochaine fois, je te demanderais de venir une heure à l'avance. » Je rigolais avant de la repousser doucement et de lui tirer puérilement la langue. « Moi aussi, je suis contente de te voir. Mais sache que ce n'est pas de ma faute si certains ne savent pas conduire en temps de neige... Je serais à l'heure, sinon. Mais bon, maintenant que je suis là tu va pouvoir présenter ta fabuleuse soeur à ton chéri. » J'avais un grand sourire sur les lèvres en disant cette phrase, mais celui-ci s'estompa doucement quand je vit le compagnon de ma cadette se retourner doucement vers moi pour se présenter de lui-même. Je ne m'attendais pas à cela, à cette sensation qui envahi mon corps tout entier dès que mon regard croisa la sien pour la première fois. Incapable d'entendre ce qu'il était en train de me dire, je tendais ma main pour serrer la sienne quand il ma la présenta. Pourquoi est-ce que j'avais ce genre de réaction, ce n'était pas du tout normal. Je reprenais toutefois contenance en allant ensuite embrasser mon père et en s'installant à ses côtés pour ne pas avoir à m'asseoir à proximité de lui. « Ma chérie, c'est quand que tu va me présenter à ton tour celui qui partage ta vie ? » C'était un truc que mon père avait beaucoup de mal à gérer, le fait de mettre les pieds dans le plat. « Pour le moment je n'ai personne dans ma vie et cela me conviens très bien ainsi, je préfère amplement m'occuper de mes élèves. Qui sais, mon futur mari se trouve peut-être parmis eux. » J'éclatais de rire en compagnie de ma mère et de ma soeur, mon père secouait la tête de gauche à droite alors que mon nouveau beau-frère me lançait un drôle de regard. « Tu est professeur ? » C'était la première fois que j'entendais réellement sa voix et je ne pu m'empêcher de ressentir un bon nombre de frissons parcourir mon dos, j'aurais mieux fait de me taire. « Oui, j'ai une classe ce CE1 en ce moment, autant dire que j'ai de la marge et le temps de mettre mon plan en oeuvre pour séduire mon futur époux. » La discussion continua sur une notre plus légère et je fit le plus possible pour avoir le moins possible à m'adresser au nouvel homme de ma soeur. Tout en buvant une gorgée de vin, je me rappelais de cette promesse que nous nous étions faites il y avait de cela un bon moment maintenant. Tout en reposant mon verre, j'essayais de me dire que c'était juste la nouveauté qui me faisait cela, que je ne ressentais rien pour lui et que ça passerais. Enfin, je l'espérais.


Non, ça ne pouvait pas être vrai et pour m'en persuader je sortais un nouveau test de grossesse de son emballage pour le faire. Les trois autres étaient positif, mais cela était peut-être un défaut de production, je ne pouvais décidément pas être enceinte. Toutefois au bout de cinq nouvelles minutes, la confirmation s'installa dans mon esprit et je ne pu empêcher de laisser quelques larmes couler sur mes joues. C'était le résultat de ma nouvelle action, de ma punition et j'allais devoir faire avec. Avorter serait une facilité, mais je ne pouvais pas faire quoi que ce soit contre ce petit-être qui n'avait rien demander et qui était en train de grandir en moi. J'étais un monstre et je ne pouvais en parler à personne, encore moins à ma soeur à qui je disais pourtant toujours tout. Elle me demanderais qui était le père et je ne pouvais pas le lui avouer, elle aurait le coeur briser et je ne pouvais pas me permettre de la perdre, elle avait beaucoup d'importance pour moi. Alors pourquoi est-ce que je l'avais trahi, pourquoi j'avais laisser mes pulsions prendre le dessus quand je m'étais retrouver avec lui ? Je ne sais pas, mais cela avait été plus fort que moi. Puis il avait fallu qu'une seule fois pour que ça arrive, la première fois que nous nous retrouvions vraiment seuls depuis que j'avais fait sa rencontre. J'étais horrible, j'avais coucher avec mon beau-frère, l'homme que ma soeur aimait plus que tout. Elle m'avait tellement rabaché qu'il était l'homme de sa vie que cette phrase n'arrêtait pas de résonner dans ma tête. Mais cette pulsion qui m'avait prise, lui aussi en avait eu envie, il me l'avait dit alors que nous étions en train de nous embrasser et que cela le taraudait depuis notre rencontre. Il n'en avait pas fallu plus pour que je succombe. Puis la manière dont il avait dit mon prénom, ses mains sur mon corps... Je n'arrivais pas à oublier et depuis j'avais tout fait pour essayer de l'éviter, même si ce n'était pas vraiment facile. Mes parents l'adoraient, je ne voulais pas qu'ils soient déçus par lui ou encore par leur fille. Alors quand je leur annoncerais ma grossesse, je leur dirais que le père ne fait plus partie de ma vie et je ferais en sorte de ne pas lui annoncer. Il n'a pas besoin de savoir. Je dois être la seule à subir cette situation, il a le droit d'avoir la chance d'oublier et de continuer son chemon avec Proserpine... Après tout, je ne veux que le bonheur de ma soeur.

AVATAR : Emilie de Ravin. CRÉDITS : Tumblr. PRENOM : Marine. PSEUDONYME : Nothing. ÂGE : Dix-huit ans. FRÉQUENCE DE TA PRESENCE : Pratiquement tous les jours. QUE PENSES-TU DU FORUM : Il est sublime, j'ai tout de suite craquer. OU L'AS TU DÉCOUVERT : Sur Bazzart. COMMENTAIRES : Que du positif, vous avez fait du très bon boulot. MOT DE PASSE : validée par ari.